Moment de découragement du malade

Publié le par Mimi, l'accompagnante

Il y a deux ou trois jours, j'ai parlé des moments d'angoisse de mon mari.

Aujourd'hui...

Aujourd'hui, c'était un peu différent...

En fin de matinée, j'étais dans une autre pièce et j'avais l'impression de l'entendre avec une difficulté respiratoire, comme il lui arrive parfois, du genre d'oppression qu'on a parfois sous l'effet de la nervosité.

Comme ça durait, je suis allée voir ce qu'il en était, s'il y avait une aide à appporter.

Ce n'était pas une difficulté respiratoire. Il pleurait.
Trop conscient de ce qu'il n'arrive plus à faire.

Ensuite il s'est repris.

Mais une ou deux fois dans la journée soirée, crise de nervosité, tenté de lancer des choses à travers la pièce ou de me donner un coup sur le bras.

que c'est triste

Et il faut que je travaille encore mon attitude; que j'assimile qu'il est en sens plus atteint que je ne veux l'admettre; que je ne dise pas, même gentiment, que ce que je lui demande de me lire (un exemple), ce n'est pas le contenu de la carte de vœux en japonais mais l'adresse de l'expéditeur pour que je puisse rédiger l'enveloppe. Le laisser dans ses erreurs quand elles ne présentent pas de danger. Parce que sinon, le sentiment d'échec, il le sent bien! et puis se fache contre moi en me trouvant tel ou tel tort; celui que j'ai de tort, étant d'avoir ainsi même sans cette intention, mis en évidence son échec.

J'ai vraiment encore beaucoup de progrès à faire...


Publié dans constat

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
G
Bonsoir Mimi,<br /> Et, il y a bien longtemps que l\\\'on ce soit parlée. J\\\'admire tes réactions face à ton mari, moi, en ce moment, j\\\'ai du mal à le supporter. Est-ce que cela vient de lui ou bien est-ce moi qui est du mal à faire face ?<br /> Depuis les fêtes, je suis fatiguée, stressée, je manque de sommeil, j\\\'ai beaucoup de mal à réagir. J\\\'ai l\\\'impression de m\\\'enfoncer et que, cette maladie va avoir ma peau ... J\\\'aimerai avoir ta force, ton courage, je t\\\'admire, tu es ma référence Mimi.<br /> J\\\'espère  qu\\\'avec les beaux  jours cela va s\\\'arranger.<br /> Je t\\\'embrasse affectueusement
Répondre
M
Il n'ya absolument rien d'admirable,; il ne faut pas confondre ce que je sais que je devrais arriver à faire et ce que je fais vraiment. C'est trop facilement qu ela patience n'est pas au rendez-vousJe t'embrasse
Z
J'avais 5 ou 6 ans lorsque mon grand-père a commencé à être atteint...<br /> Je ne me souviens plus très bien, j'étais petite et surtout occupée à jouer avec mon cousin et mon frère.<br /> Mais comme c'est lui qui venait nous chercher à 4 heures, à l'école, et qui nous y amenait le matin...<br /> J'en garde une tendresse certaine et une douleur réelle.<br /> Celle de me rendre compte qu'un jour, nous sommes rentrés avec ma tante et non mon grand-père.<br /> Celle du souvenir qu'il a fallu, un jour déclarer sa disparition à la police, parce qu'il était allée à la Poste, deux rues plus loin ( 500m ), et n'était pas revenu.<br /> Il n'avait pas retrouvé son chemin, notre maison n'étant pas visible depuis la Poste. Pourtant il suffisait d'aller tout droit.<br /> Celle de me faire gronder un jour, sans raison, dans la maison, et de me faire chasser parce qu'il ne me reconnaissait plus comme sa petite-fille.<br /> Moi qui vivais dans l'appartement juste au-dessus, moi qui prenais tous les matins mon petit-déjeuner chez mes grand-parents, moi qui prenais tous les 4 heures chez mes grands-parents, moi qui allais me promener avec eux, qui allais jardiner avec eux, qui allais à l'école avec mon grand-père, et qui avais toujours ma main dans la sienne.<br /> Ce soir-là, j'ai eu mal. J'ai été triste, mais je ne savais comment l'exprimer. Je ne comprenais pas. On ne comprend pas tout, à 7 ans.<br /> Alors de ce que tu racontes, j'en ai un souvenir personnel et complètement subjectif.<br /> Je vois ceci au travers de mes yeux d'enfants d'alors, qui ne comprends pas ce qui se passe, et à qui les adultes n'iront pas donner le nom de la maladie. <br /> Mais il est vrai que je sais que mon grand-père pleurait de constater ses incapacités, peu à peu. <br /> Que ferait-on, si nous étions dans cette situation?<br /> J'admire ma grand-mère, son courage, comme le tien. Vraiment serais-je capable d'une telle force?<br /> Mille Bisous, et merci de tes commentaires sur Meleolia
Répondre
M
Je me souviens effectivement qu etu m'avais dit que ton grand-père avait été lui aussi affligé de ce fléau...Aujourd'hui, tu en dis beaucoup beaucoup plus et je me demande s'il n'y a pas là une piste our tes pb actuels…je t'embrasse.
S
Sentir qu'on est depouille petit a petit de ses facultes mentales, ca doit etre une horreur, a mon avis encore pire que d'etre depouille de ses facultes physiques.<br /> C'est dechirant de devoir accompagner une personne qu'on aime dans cette descente aux enfers, j'ai du mal a imaginer comment je ferais si mon mari etait atteint, je pourrais d'ailleurs l'etre aussi. <br /> C'est Sainte Therese de Lisieux qui disait qu'elle n'echangerait pas les annees de la maladie de son pere ( atteint de demence senile) contre tout l'or du monde...Ce n'est certes pas elle qui l'a soigne, et puis les saints ont une facon bien a eux de voir les choses!<br /> Je souhaite qu'il y ait encore des petites eclaircies te permettant de tenir le coup dans cette tempete, et je pense a toi.
Répondre
M
Soyez surs les uns et les autres que vos messages sont lus avec la plusg rande attention et reconnaissance.
Répondre
B
Je passe .....courage pour vous deux <br /> avec toute mon amitié <br /> Bernard
Répondre