Rien ne va plus, ou peu s'en faut, mais si peu...
Mercredi 21 mai
Je ne pensais pas être restée tant de temps sans écrire ici. Longtemps, oui, pas à ce point. La situation me pesait tant que je ne toruvais même pas l'énergie d'y penser encore en écrivant ici. Ces jours-ci, c'est l'envie d'expulser (?) en écrivant.
Saloperie d'alzheimer! qui dans son cas est doublé de démence vasculaire...
La situation a beaucoup, vraiment beaucoup évolué depuis, d'autant plus nettement ces derniers temps. Elle devient difficilement tenable, gérable, controlable; et j'en suis venue à penser que c'est la sécurité aussi qui peut commencer à être en jeu.
Et actuellement, ma santé aussi.
Grosses crises d'angoisse physique, palpitations, larmes intempestives à des moments inopinés etc, tout le monde reconnait les signes du chemin un peu avancé sur la route de la dépression.
Vendredi j'ai vu un médecin spécialisé et suis revenue avec un médicament version locale de Effexor. Mais la gentille dame a bien dit aussi qu'il faudrait que je sois un peu libérée du souci de mon mari.
Oui, MAIS...
Il a obstinément et violemment refusé d'aller à l'accueil de jour.
On peut demander de temps en temps le "short stay" de 1 à 3 nuits consécutives, mais on se demande comment l'ammener à accepter ça...
Vendredi 23 mai
Pas pu continuer davantage avant-hier, pas pu avancer hier.
Ces derniers temps ce sont des journées de merde, et ces 3 derniers soirs, des soirées de merde même après le coucher: se relevant x fois jusqu'à 1h30 ou 2h du matin, à chaque fois voulant s'habiller, voire sortir, quand j'essaye de persuader , de faire reconnaitre que c'est la nuit et qu'on dort, je me fais insulter et surtout taper dessus pour ça; il me demande comment faire pour aller aux toilettes, apparemment pour le pipi, je lui montre, mais il se fâche en disant que je ne fais rien et s'apprête à me taper dessus. Le tout à l'avenant.
En plus, désolée pour ce genre de détail auquel je préfèrerais ne pas m'attarder, au moins 5 fois par jour à devoir éponger son pipi partout dans les toilettes. Hier dans la matinée, j'ai même remarqué une petite mare dans un coin un peu à l'ombre du couloir à proximité de la porte des WC; ça devait dater de la nuit. Comme ça a attendu, ça me fait une tache sur le parquet. Si quelqu'un sait comment enlever ça, je suis preneur...
Autre point que je mets sur le même plan: j'ai enfin compris l'origine de salissures que je trouvais dans la chambre sur la fenêtre, le rebord de la fenêtre, le parquet etc: il crache un peu n'importe où, souent avec encore un peu de nourriture dans la bouche.
Le pire étant le soir où, au lieu de me taper dessus, il m'a envoyé un énorme crachat en plein milieu de la figure et sur le pantalon... Je vous laisse imaginé l'effet que ça fait... Tout ça parce que je réponds à sa question où il faut aller mainteant pour se déshabiller ou se coucher bah c'est là, non, de l'autre côté, attention et paf!
Pour s'habiller, il faisait n'importe quoi sous-vêtement sur la veste de pyjama, même chose pour le bas; inversement le soir ne comprenant pas qu'il faut se changer,pas se coucher tout habillé sauf le pantalon ou bien le pyjama, ce n'est pas pardessus les habits mais à la place des habits... Je l'ai vu aussi avec son sous-vêtement par dessus le polo coquet; ou le slip devant dernière par-dessus le pyjama... Souvent il cherche comment enfiler sa veste, il faut que je l'aide (et en même temps souvent ça le fache donc etc...)
Je préside donc aux séances
MAIS...
Malheureusement il en fait une occasion de pugilat.
Je reçois des coups un peu partout. Et puis il ne tient plus trop bien debout donc a priori plus de force mais ces gens-là, quand ils veulent frapper, être violents, c'est surprenant la force dont ils peuvent faire preuve.
Ce soir, ce qui a failli arriver plusieurs fois s'est produit: j'ai de grandes marques de griffe sur le front et sous l'oeil; mes lunettes ont valsé, une fois de plus, mais m'ont quand même un peu protégé l'oeil lui-même.
Aujourd'hui, il m'a même tapé 2 fois pendant le petite promenade. Une des fois assez violemment, mes lunettes ont encore valsé, ces coups sur la tête me font mal, et puis évidemment, les gens se retournent. Tout ça parce que je voulais éviter qu'il risque de se faire écraser. avant hier, il a traversé sans regarder pour me rejoindre alors que je le croyais à côté de moi (je ne le tenais pas parce qu'il s'était violemment dégagé), j'ai poussé un cri parce que j'ai variment cru qu'il allait se faire rencverser par un taxi. Heureusement, celui-ci allait à petite allure à cet endroit de petites rues et a encore ralenti en voyant l'inconscient qui se présentait et visiblement son client et lui y sont allés de leurs commentaires entre eux...
Aujourd'hui, au retour, je m'arrête au marchand de légumes et fruits, je vérifie qu'il m'attend, mais bien entendu il a avancé avant que j'ai tout fini, marchant en trainant la patte et zigzagant dans la rue un peu étroite où passaient vélos et voitures. Je me dépêchais de le rejoindre, avec mes paquets, une voisine qui venait en sens inverse a eu un mot d'encouragement en me croisant.
Je me dis que je devrais peut-être renoncer à ces petites séances dehors - pour la sécurité , et puis je ne veux pas me retrouver tout le temps dans toutes les situations gênates subies aujourd'hui (parce qu'il y a eu aussi ses bizarreries dans les magasins) - alors qu'elles ont un côté utile pour ne pas dire nécessaire pour les jambes qu'il est en train de "perdre".
Parmi les choses qu'il perd (il ya aussi celles qu'il a perdues), il y a l'équilibre.
Ce n'est pas nouveau, bien sur, mais ça s'accentue. Hier et avant-hier, il a chuté de façon un peu spectaculaire dans la maison. Heureusement, il ne s'est pas blessé; mais moi, je me suis fait un peu mal aux reins. Quand il marche dehors aussi par moments il est chancelant,comme attiré en arrière aussi. Ce qui est particulièrement stupide, c'est que encore tout récemment, il acceptait souvent que je le tienne d'une certaine façon, et maintenant qu'il en a encore plus besoin, il refuse complètement. ou presque.
Aujourd''hui, j'avais à nouveau rendez-vous chez le médecin, ma charmante petite dame toute douce et souriante. Pendant que j'attendais, ma fatigue est sortie, je n'étais pas en très bon état... Il a constaté qu'elle m'avait prescrit une dose trop faible pour le médicament. Mais qu'également le traitement sera de peu d'efficacité tant que je ne erai pas unpeu libéré de ce qui m'a amené à l'état où je suis de nerfs qui craquent. Je veux bien continuer à faire manger à la cuillère tant qu'on comprend ce qu'il faut fair quand on demand d'ouvrir la bouche (le bébé, au moins, le plus souvent il le fait d'instinct quand il sent la cuillère et qu'on lui dit d efaire aaa), je veux bien aider quelqu'un à s'habiller, mais pas me faire tabasser de plus en plus énergiquement à chaque fois, je ne suis pas maso.
et le tout à l'avenant; comme les propos incompréhensibles et tout et tout.
Les divagations aussi, c'est fatigant pour ne pas dire épuisant.
Quand en ce moment tous les jours on me demande plusieurs fois: c'est où, ici?
Ou bien à l'approche ela fin d'après-midi: bon je vais rentrer
A longueur de temps: je vais rentrer à Tokyo (???)
Et tant d'autres...
Il ya d'autres choses dont je voudrais parler aussi,mais là, je commence à être trop fatiguée pour continuer ce soir, je le ferai bientôt.
Aujourd'hui, je vais finir sur ceci:
On l'a compris, la situation est devenue difficilement gérable et supportable (rappelons-nous que ça fait 10 ans et plus que je supporte des "bizarreries" ) surtout qu'on vit "futtari-kiri" que nous deux... Je vais avoir 66 ans dans quelques jours, ce n'est aps encore un grand âge mais si administrativement je fais mainteant partie des "koreisha = personnes âgées, mais mes 20 ans sont un peu loin quand même.
Tout le monde pense que le moment est venu de le confier à d'autres mains professionnelles, pour notre sécurité mutuelle.
Je ne pensais pas être restée tant de temps sans écrire ici. Longtemps, oui, pas à ce point. La situation me pesait tant que je ne toruvais même pas l'énergie d'y penser encore en écrivant ici. Ces jours-ci, c'est l'envie d'expulser (?) en écrivant.
Saloperie d'alzheimer! qui dans son cas est doublé de démence vasculaire...
La situation a beaucoup, vraiment beaucoup évolué depuis, d'autant plus nettement ces derniers temps. Elle devient difficilement tenable, gérable, controlable; et j'en suis venue à penser que c'est la sécurité aussi qui peut commencer à être en jeu.
Et actuellement, ma santé aussi.
Grosses crises d'angoisse physique, palpitations, larmes intempestives à des moments inopinés etc, tout le monde reconnait les signes du chemin un peu avancé sur la route de la dépression.
Vendredi j'ai vu un médecin spécialisé et suis revenue avec un médicament version locale de Effexor. Mais la gentille dame a bien dit aussi qu'il faudrait que je sois un peu libérée du souci de mon mari.
Oui, MAIS...
Il a obstinément et violemment refusé d'aller à l'accueil de jour.
On peut demander de temps en temps le "short stay" de 1 à 3 nuits consécutives, mais on se demande comment l'ammener à accepter ça...
Vendredi 23 mai
Pas pu continuer davantage avant-hier, pas pu avancer hier.
Ces derniers temps ce sont des journées de merde, et ces 3 derniers soirs, des soirées de merde même après le coucher: se relevant x fois jusqu'à 1h30 ou 2h du matin, à chaque fois voulant s'habiller, voire sortir, quand j'essaye de persuader , de faire reconnaitre que c'est la nuit et qu'on dort, je me fais insulter et surtout taper dessus pour ça; il me demande comment faire pour aller aux toilettes, apparemment pour le pipi, je lui montre, mais il se fâche en disant que je ne fais rien et s'apprête à me taper dessus. Le tout à l'avenant.
En plus, désolée pour ce genre de détail auquel je préfèrerais ne pas m'attarder, au moins 5 fois par jour à devoir éponger son pipi partout dans les toilettes. Hier dans la matinée, j'ai même remarqué une petite mare dans un coin un peu à l'ombre du couloir à proximité de la porte des WC; ça devait dater de la nuit. Comme ça a attendu, ça me fait une tache sur le parquet. Si quelqu'un sait comment enlever ça, je suis preneur...
Autre point que je mets sur le même plan: j'ai enfin compris l'origine de salissures que je trouvais dans la chambre sur la fenêtre, le rebord de la fenêtre, le parquet etc: il crache un peu n'importe où, souent avec encore un peu de nourriture dans la bouche.
Le pire étant le soir où, au lieu de me taper dessus, il m'a envoyé un énorme crachat en plein milieu de la figure et sur le pantalon... Je vous laisse imaginé l'effet que ça fait... Tout ça parce que je réponds à sa question où il faut aller mainteant pour se déshabiller ou se coucher bah c'est là, non, de l'autre côté, attention et paf!
Pour s'habiller, il faisait n'importe quoi sous-vêtement sur la veste de pyjama, même chose pour le bas; inversement le soir ne comprenant pas qu'il faut se changer,pas se coucher tout habillé sauf le pantalon ou bien le pyjama, ce n'est pas pardessus les habits mais à la place des habits... Je l'ai vu aussi avec son sous-vêtement par dessus le polo coquet; ou le slip devant dernière par-dessus le pyjama... Souvent il cherche comment enfiler sa veste, il faut que je l'aide (et en même temps souvent ça le fache donc etc...)
Je préside donc aux séances
MAIS...
Malheureusement il en fait une occasion de pugilat.
Je reçois des coups un peu partout. Et puis il ne tient plus trop bien debout donc a priori plus de force mais ces gens-là, quand ils veulent frapper, être violents, c'est surprenant la force dont ils peuvent faire preuve.
Ce soir, ce qui a failli arriver plusieurs fois s'est produit: j'ai de grandes marques de griffe sur le front et sous l'oeil; mes lunettes ont valsé, une fois de plus, mais m'ont quand même un peu protégé l'oeil lui-même.
Aujourd'hui, il m'a même tapé 2 fois pendant le petite promenade. Une des fois assez violemment, mes lunettes ont encore valsé, ces coups sur la tête me font mal, et puis évidemment, les gens se retournent. Tout ça parce que je voulais éviter qu'il risque de se faire écraser. avant hier, il a traversé sans regarder pour me rejoindre alors que je le croyais à côté de moi (je ne le tenais pas parce qu'il s'était violemment dégagé), j'ai poussé un cri parce que j'ai variment cru qu'il allait se faire rencverser par un taxi. Heureusement, celui-ci allait à petite allure à cet endroit de petites rues et a encore ralenti en voyant l'inconscient qui se présentait et visiblement son client et lui y sont allés de leurs commentaires entre eux...
Aujourd'hui, au retour, je m'arrête au marchand de légumes et fruits, je vérifie qu'il m'attend, mais bien entendu il a avancé avant que j'ai tout fini, marchant en trainant la patte et zigzagant dans la rue un peu étroite où passaient vélos et voitures. Je me dépêchais de le rejoindre, avec mes paquets, une voisine qui venait en sens inverse a eu un mot d'encouragement en me croisant.
Je me dis que je devrais peut-être renoncer à ces petites séances dehors - pour la sécurité , et puis je ne veux pas me retrouver tout le temps dans toutes les situations gênates subies aujourd'hui (parce qu'il y a eu aussi ses bizarreries dans les magasins) - alors qu'elles ont un côté utile pour ne pas dire nécessaire pour les jambes qu'il est en train de "perdre".
Parmi les choses qu'il perd (il ya aussi celles qu'il a perdues), il y a l'équilibre.
Ce n'est pas nouveau, bien sur, mais ça s'accentue. Hier et avant-hier, il a chuté de façon un peu spectaculaire dans la maison. Heureusement, il ne s'est pas blessé; mais moi, je me suis fait un peu mal aux reins. Quand il marche dehors aussi par moments il est chancelant,comme attiré en arrière aussi. Ce qui est particulièrement stupide, c'est que encore tout récemment, il acceptait souvent que je le tienne d'une certaine façon, et maintenant qu'il en a encore plus besoin, il refuse complètement. ou presque.
Aujourd''hui, j'avais à nouveau rendez-vous chez le médecin, ma charmante petite dame toute douce et souriante. Pendant que j'attendais, ma fatigue est sortie, je n'étais pas en très bon état... Il a constaté qu'elle m'avait prescrit une dose trop faible pour le médicament. Mais qu'également le traitement sera de peu d'efficacité tant que je ne erai pas unpeu libéré de ce qui m'a amené à l'état où je suis de nerfs qui craquent. Je veux bien continuer à faire manger à la cuillère tant qu'on comprend ce qu'il faut fair quand on demand d'ouvrir la bouche (le bébé, au moins, le plus souvent il le fait d'instinct quand il sent la cuillère et qu'on lui dit d efaire aaa), je veux bien aider quelqu'un à s'habiller, mais pas me faire tabasser de plus en plus énergiquement à chaque fois, je ne suis pas maso.
et le tout à l'avenant; comme les propos incompréhensibles et tout et tout.
Les divagations aussi, c'est fatigant pour ne pas dire épuisant.
Quand en ce moment tous les jours on me demande plusieurs fois: c'est où, ici?
Ou bien à l'approche ela fin d'après-midi: bon je vais rentrer
A longueur de temps: je vais rentrer à Tokyo (???)
Et tant d'autres...
Il ya d'autres choses dont je voudrais parler aussi,mais là, je commence à être trop fatiguée pour continuer ce soir, je le ferai bientôt.
Aujourd'hui, je vais finir sur ceci:
On l'a compris, la situation est devenue difficilement gérable et supportable (rappelons-nous que ça fait 10 ans et plus que je supporte des "bizarreries" ) surtout qu'on vit "futtari-kiri" que nous deux... Je vais avoir 66 ans dans quelques jours, ce n'est aps encore un grand âge mais si administrativement je fais mainteant partie des "koreisha = personnes âgées, mais mes 20 ans sont un peu loin quand même.
Tout le monde pense que le moment est venu de le confier à d'autres mains professionnelles, pour notre sécurité mutuelle.