Pas encore le cuir assez dur pour accompagner Alzheimer
Oui, face à Alzheimer, je pense vraiment que je ne suis pas moralement assez forte. Qu'est-ce que ce sera plus tard, quand il sera vraiment mal, si je suis comme ça déjà… J'en reviens toujours à mon sentiment que je ne serai pas à la hauteur…
Il y a des détails auxquels je n'arrive pas suffisamment à m'adapter.
Par exemple, il cherche quelque chose (c'est presque à longueur de temps), je le trouve, et en plus je reçois toutes sortes de reproches… Devant cette "injustice", mon réflexe reste ce qu'il a toujours été: me rebiffer, vouloir faire entendre raison; alors que ça ne sert strictement à rien…
Il faut vraiment que j'arrive à ME TAIRE, à LAISSER PASSER beaucoup plus systématiquement encore; et à NE PAS ÊTRE TROP SENSIBLE à la moindre chose.
- comme ce matin quand je me suis fait engueulée justement au moment où je lui retrouvais le papier qu'il cherchait. Je lui ai banalement dit que ça y était, je l'avais trouvé facilement à tel endroit, il a tourné cela comme si je lui avais reproché de ne pas l'avoir trouvé plus tôt et s'est pas mal énervé (il était dans un jour de fatigue, déjà hier…). Comme une imbécile, sans doute aussi parce que je n'avais pas assez dormi, je me suis mise à pleurer. Heureusement, j'ai réussi à ce qu'il ne le voie pas, à m'arrêter assez rapidement, après plus qu'à faire une petite retouche au maquillage: on était sur le point de sortir.
- Pendant qu'on était au grand magasin, qu'on passait au rayon fringues de bonnes marques (Missoni, telle autre bonne marque française etc) - et cher - il regardait avec l'idée de repérer quelque chose pour moi, même si je lui disais que ce n'était pas la peine, pas besoin, trop cher etc. "oui, mais si c'est soldé et puis et puis"… je laissais dire… Et en y repensant, je suis troublée: il a perdu un peu le sens de certaines réalités, il se fâche facilement, mais en même temps le souci de quelque chose de bien pour moi… Ce soir en y repensant, je me sens… trop troublée……………………
- En y mettant le temps, il s'est habillé bien coquet pour sortir, selon son habitude. Mais en cours de route, j'ai remarqué qu'il n'avait pas passé le pan de cravatte dans le nœud et ça, c'est une première… J'ai pu lui remettre ça discrètement d'aplomb.
- par moments, une façon assez enfantine (je préfère ce mot à "infantile") de regarder les rayons…
- à la fin de la journée, a un peu perdu l'équilibre plusieurs fois, il a failli tomber dans l'appartement…
Tout cela, ce sont de "petites" choses (quand je vois d'autres témoignages, je pense que je n'ai pas encore trop le droit de me plaindre…) mais je suis bête, mais je ne dors pas assez, ce soir j'ai idiotemment une bonne crise de cafard.
Ça va passer. Il faut que je garde mon énergie pour le "plan d'attaque":
- Voir rapidement un médecin de médicine occidentale (le médecin de médecine chinoise - kampô - ne peut pas faire ce genre d'ordonnance) pour qu'il prescrive l'Aricept. Je suis restée trop longtemps sous l'influence de ce que m'avait dit le neurologue au mois de juin: trop tard étant donné le résultat au test de mémoire; quand on donne du médicament dans ces cas-là, c'est seulement pour tranquilliser la famille voire le médecin lui-même en même temps…
Or avec les diverses recherches et contacts sur Internet et en voyant que même sans rien il y a des choses où mon mari me semble relativement un peu mieux qu'il n'a été, je suis maintenant persuadée que ne pas lui donner le médicament, c'est UNE ERREUR qu'il convient de rapidement corriger.
De toute façon, s'il ne lui fait finalement pas de bien, il ne lui fera pas de mal non plus. On ne peut être sûr de rien sans essayer.
- Prendre le rendez-vous au bureau du "kateisaibanshô" pour compléter, préciser mes renseignements d'ordre administratif.
- Eliminer un tas de choses dans la maison et essayer de réorganiser un peu dans l'appartement.
Hé bien voilà. Finir sur un plan d'action, quelque chose d'un peu plus positif, donc, ça m'a un peu requinquée…
Il y a des détails auxquels je n'arrive pas suffisamment à m'adapter.
Par exemple, il cherche quelque chose (c'est presque à longueur de temps), je le trouve, et en plus je reçois toutes sortes de reproches… Devant cette "injustice", mon réflexe reste ce qu'il a toujours été: me rebiffer, vouloir faire entendre raison; alors que ça ne sert strictement à rien…
Il faut vraiment que j'arrive à ME TAIRE, à LAISSER PASSER beaucoup plus systématiquement encore; et à NE PAS ÊTRE TROP SENSIBLE à la moindre chose.
- comme ce matin quand je me suis fait engueulée justement au moment où je lui retrouvais le papier qu'il cherchait. Je lui ai banalement dit que ça y était, je l'avais trouvé facilement à tel endroit, il a tourné cela comme si je lui avais reproché de ne pas l'avoir trouvé plus tôt et s'est pas mal énervé (il était dans un jour de fatigue, déjà hier…). Comme une imbécile, sans doute aussi parce que je n'avais pas assez dormi, je me suis mise à pleurer. Heureusement, j'ai réussi à ce qu'il ne le voie pas, à m'arrêter assez rapidement, après plus qu'à faire une petite retouche au maquillage: on était sur le point de sortir.
- Pendant qu'on était au grand magasin, qu'on passait au rayon fringues de bonnes marques (Missoni, telle autre bonne marque française etc) - et cher - il regardait avec l'idée de repérer quelque chose pour moi, même si je lui disais que ce n'était pas la peine, pas besoin, trop cher etc. "oui, mais si c'est soldé et puis et puis"… je laissais dire… Et en y repensant, je suis troublée: il a perdu un peu le sens de certaines réalités, il se fâche facilement, mais en même temps le souci de quelque chose de bien pour moi… Ce soir en y repensant, je me sens… trop troublée……………………
- En y mettant le temps, il s'est habillé bien coquet pour sortir, selon son habitude. Mais en cours de route, j'ai remarqué qu'il n'avait pas passé le pan de cravatte dans le nœud et ça, c'est une première… J'ai pu lui remettre ça discrètement d'aplomb.
- par moments, une façon assez enfantine (je préfère ce mot à "infantile") de regarder les rayons…
- à la fin de la journée, a un peu perdu l'équilibre plusieurs fois, il a failli tomber dans l'appartement…
Tout cela, ce sont de "petites" choses (quand je vois d'autres témoignages, je pense que je n'ai pas encore trop le droit de me plaindre…) mais je suis bête, mais je ne dors pas assez, ce soir j'ai idiotemment une bonne crise de cafard.
Ça va passer. Il faut que je garde mon énergie pour le "plan d'attaque":
- Voir rapidement un médecin de médicine occidentale (le médecin de médecine chinoise - kampô - ne peut pas faire ce genre d'ordonnance) pour qu'il prescrive l'Aricept. Je suis restée trop longtemps sous l'influence de ce que m'avait dit le neurologue au mois de juin: trop tard étant donné le résultat au test de mémoire; quand on donne du médicament dans ces cas-là, c'est seulement pour tranquilliser la famille voire le médecin lui-même en même temps…
Or avec les diverses recherches et contacts sur Internet et en voyant que même sans rien il y a des choses où mon mari me semble relativement un peu mieux qu'il n'a été, je suis maintenant persuadée que ne pas lui donner le médicament, c'est UNE ERREUR qu'il convient de rapidement corriger.
De toute façon, s'il ne lui fait finalement pas de bien, il ne lui fera pas de mal non plus. On ne peut être sûr de rien sans essayer.
- Prendre le rendez-vous au bureau du "kateisaibanshô" pour compléter, préciser mes renseignements d'ordre administratif.
- Eliminer un tas de choses dans la maison et essayer de réorganiser un peu dans l'appartement.
Hé bien voilà. Finir sur un plan d'action, quelque chose d'un peu plus positif, donc, ça m'a un peu requinquée…